« AVEC VOUS TOUS LES JOURS»…

« AVEC VOUS TOUS LES JOURS» et son « condensé » : « Eglise catholique dans l’Oise, VIS EN COMMUNAUTES FRATERNELLES ET FAIS DE NOUVEAUX DISCIPLES » … trois mois plus tard, vu de la Paroisse du Coeur du Christ, Clermont.

RECEPTION DE LA LETTRE PASTORALE 

1 – Nous avons consacré la soirée du 20 octobre pour accueillir en paroisse la lettre «Avec vous tous les jours ». 

Réponses de la part de … 7 personnes. 

2 – Le trimestre paroissial a été simultanément bien occupé : 

  • regroupement avec 4 villages de l’ex Paroisse St Thomas More 
  • lancement d’un parcours Alpha, version zéro, avec une mobilisation importante de la part de beaucoup. 

3 – Depuis deux ans, quelques initiatives de sensibilisation générale ont eu lieu. (disons-le, là encore, avec peu d’écho) 

  • des «visitations» dans chaque commune, avec invitations «toutes boîtes», les nouveaux prêtres sollicitant de pouvoir rencontrer le plus grand nombre. 
  • à l’occasion du renouvellement du conseil pastoral, un envoi de 600 courriers pour «intéresser» nos correspondants à la vie de leur paroisse. 
  • dernièrement l’invitation faite à tous les adultes jeunes ayant célébrer leur mariage ou ayant fait baptiser leur enfant en 2017 sur le thème : «retrouvez-vous avec des jeunes de votre âge, redécouvrons la foi de ces moments d’une vie familiale» 

4 – L’amorce de l’actuel «dynamisme pastoral» nous est venu par le rassemblement diocésain à l’Institut La Salle, lequel s’est trouvé transformé au travers d’une assemblée paroissiale en mai 2016. Là a pu émerger une «vision» commune ainsi que des «priorités», dont le souci de conjurer le désert religieux des communes, celui de l’initiation chrétienne, le projet de ce parcours Alpha, le site paroissial, etc … 

5 – Dans une région comme celle-ci, ce n’est pas original, il est fait appel à la paroisse aux moments de la naissance, du mariage, et du décès.200 ou 250 pratiquants sont le substrat de tout. Quelques dizaines de laïcs portent le poids du jour, non sans joie, générosité et ferveur. 

6 – Les personnes en capacité de prévoir, d’organiser, de mener à bien sont rares. 

7 – La vie de prière «ordinaire» est intense. Lors des obsèques des personnes les plus modestes, le silence de l’assemblée est souvent impressionnant. Dans cette région où les établissements de santé sont nombreux, on peut penser que la vie de «charité» est abondante même déliée de la vie de l’église. Ou en termes «savants», le kérygme évangélique ne doit pas être si éloigné de ce « Kérygme existentiel» propre à chacun et à tous. 

8 – Le «religieux» est soigneusement mis à part de la vie publique, par cette interprétation bien étroite et réductrice de la «laïcité» qui a cours aujourd’hui Bref le défi de Ac 2 garde ici toute son actualité pour honorer l’appel de la Lettre pastorale à reconnaître ici Jésus comme le Christ et le Christ comme étant Jésus.

 

Pour tous (prêtres, diacres, consacré(e)s, laïcs– en groupes mixtes) 

A1 Quels sont les services paroissiaux à développer pour soutenir la mission de la paroisse ? 

  • Un service d’animation, d’«insufflement» pour chaque commune. Non seulement pour ouvrir l’église, mais animer un vie de prière adaptée, 
  • promouvoir une certaine fraternité, et si possible encourager une «visibilité catholique» suffisamment décomplexée. (Je compte sur l’aide du service de la Pastorale sacramentelle et liturgique) . 
  • Un service de «formation» pour devenir des «disciples missionnaires», suffisamment nourrissant, régulier de semestre en semestre connu, en lien avec le public des adultes jeunes demandant le mariage ou le baptême. Cet aspect de la vie de foi semble si peu connu. Il l’accréditerait. 
  • Un service de l’art sacré, avec son budget. La vie quotidienne ne permet plus de remarquer le côté inadapté des églises. La voie de la beauté n’est pas de petite importance. 

Une «coordination» des personnes ou associations soucieuses du contact avec les personnes isolées, fragiles, démunies. L’initiative de Diacona 2013 nous avait mis sur la piste. Faute de quoi un certain «entrisme» peut reprendre le dessus. Cela concerne ici les aumôneries d’hôpitaux, les Secours catholique, sinon le «service évangélique des malades» (à organiser), mais aussi «Bienvenue aux réfugiés dans le Clermontois», Emmaüs, etc … 

A2 Quelle organisation voyez-vous pour que la mission soit accomplie ? 

Pasteur, je rêve bien sûr que l’architecture ou le calendrier de la paroisse soit lisible, efficace, convaincant. Dans la réalité il existe une «culture» dans la manière de s’investir. Je ne sus pas encore parvenu à rassembler une «équipe de conduite pastorale rapprochée» comme l’évêque l’encourage fortement … On affirme que chacun pourrait apporter davan-tage si les tâches étaient bien définies, délimitées dans le temps, relues, priées, coordonnées. Sauf que les «leaders» un peu doués pour ce genre d’approche ne sont pas si nombreux. Pour l’heure nous nous contentons d’une approche «empirique» un peu loin des standards pour population de cadres ou d’ingénieurs. 

A3 Qu’est-ce que vous attendez mutuellement les uns des autres, prêtres et laïcs ? 

En principe la dimension de foi dans cette interaction laïcs/prêtres ne fait pas défaut. Si ce n’est qu’un certain cléricalisme arrange bien. Nous prêtres restons cantonnés dans un certaine rôle de «monstres sacrés». Si ce n’est que l’on laisse de fait au prêtre le pus gros dans cette sorte d’entonnoir pratique où nous nous trouvons tous. Voir le paragraphe précédent sur «l’organisation» ou sur l’investissement de chacun. 

NB vraisemblablement prêtres, nous connaissons aussi peu la vie «laïque» que les laïcs connaissent la vie des prêtres. 

A4 Une mutualisation d’activités est nécessaire …Dans quels domaines la voyez-vous ? (dans la paroisse ou avec une autre paroisse) 

Si elle se fait, ce sera selon les axes de la vie paroissiale (adoration, diaco-nie, évangélisation, formation, prise en charge de l’«intendance» et de la vie matérielle et économique). Ce n’est pas que l’on s’ignore mutuellement. Mais de là à bâtit une synergie dans le sens de la prière ou de la fraternité comme on y aspire plus 

concrètement dans une certaine vie communautaire … (la sociabilité de la paroisse a qu’on le veuille ou non, ses lois, ses usages, ses rythmes). Exemple de l’enseignement catholique : d’entrée de jeu en arrivant, comme d’ailleurs Frédéric Duperron semble-t-il, j’aurais pu penser à une certaine coopération pastorale entre la communauté éducative ici et le monde paroissial là. Cela paraît irréaliste tant ces «mondes» semblent bouclés sue eux-mêmes. 

A5 Avec quelle paroisse un rapprochement serait-il envisageable selon vous ? Clermont, Liancourt et Mouy ont peut -être entre elles une certaine homogénéité. Même si les distances et les habitudes en font aujourd’hui des ensembles plutôt distants ou hétérogènes. Les changements se feront ici sois le coup de la nécessité. La paroisse de St Just m’apparaît à ce jour comme plus éloignée, déjà par les distance mais pas seulement … 

Pour les prêtres (seuls ou à plusieurs) 

B1 Comme prêtre, à quoi devrais-je consacrer plus de temps ? Le temps consacré à la «périphérie» (voir l’expression bien connue du Pape François) m’apparaît comme insignifiant, tant tout le reste occupé l’esprit et l’agenda. Les visites dans les familles, ne seraient-ce qu’à l’occasion des baptêmes, est quasiment impossible, encore qu’elles seraient bien utiles. Il en va de même pour une certaine «réflexion» ou pou la rencontre avec prêtres et laïcs eux-mêmes engagés. 

B2 Qu’es t-ce qui guide le «remplissage » de mon agenda ? 

Voir la loi de Mariotte sur l’expansion d’un gaz dans un volume restreint. 

B3 Priorités : formes et modalités dans le sens d’une croissance de la vie théologale des fidèles et des communautés en attente de découverte ou d’approfondissement : 

Une familiarisation avec la personne du Christ (je compte à cet égard sur 20 «stations» du Rosaire dessinées par le frère Yves, moine de la Pierre qui Vire, pour l’église St Samson) La dimension de la «dramatique chrétienne» avec le poids de la vérité, de la division et de l’unité, du péché et de la conversion, de la réconciliation, de la paix. Avec la liturgie, l’ouverture aux autres, la qualité des relations interpersonnelles, l sens de la prière vécue, le «corps paroissial» peut honorer ce qu’il est : En réponse au «Avec vous tous les jours», le propos de Jésus à Phi-lippe : «Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas » Jn 14,9 

Pour les laïcs (consacré(e)s-autres fidèles-laïcs) 

C1 En quoi la paroisse (ou tel mouvement) m’aide-t-elle à vivre ma vocation de laïcs ? 

«Elle m’aide à répondre à l’appel reçu par mon engagement dans le service, la fraternité» «j’y trouve la lumière de la Parole» «à travers la préparation matérielle d’un baptême, par exemple, je m’ouvre au sens des rites ou à la vocation de prêtre, prophète et roi qui y est reçue» 

C2 Qu’est-ce qui lui manque aujourd’hui ? 

«La fraternité à développer, des «leaders» formés, des laïcs qui osent témoigner de leur foi, un langage compréhensible par tous, la communi-cation interne (quel décalage entre le monde paroissial et une commu-nauté même transitoire comme une session Alpha)» 

C3 Comment est-ce que je vois mon rôle dans la vitalité de la communauté paroissiale ? 

«Dans la transmission de la foi ; en acceptant un petit rôle de «parrainage» dans la célébration du sacrement de l’Onction des ma-lades ; en acceptant d’«y aller» dans le rôle de témoin ; par l’accueil, l’écoute, la formation biblique» «en proposant le chapelet» 

C4 Qui pourrait être appelé ? Dans quel domaine ? 

Ici tant de noms apparaissent, chacun dans sa complexité …  «tout adulte baptisé» 

Père Bernard Grenier 

 

 

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