
SANS ATTENDRE LE JOUR J DU RENDEZ-VOUS DE TOUS LES SAINTS !
D’où nous vient cette avalanche de sollicitations pour prier ?
Comme s’il s’agissait de se concentrer et de rassembler ses forces par gros temps ! Ici l’évêque de Beauvais, là le Pape François, ( voir leurs lettres au Peuple de Dieu ), etc… : Comme s’il y avait urgence. Comme si nous ne pouvions être dupes d’une certaine somnolence ou aphasie de l’environnement.
Les occasions ?
Bien sûr l’énorme secousse de la crise de la pédophilie, sous-estimée dit-on, pour tant de raisons, et qui minerait le corps et sa crédibilité ( l’église étant comme toujours le symptôme de la société ); Mais aussi, quand le Centenaire de l’Armistice du 11 Novembre va être célébré, le sort de la paix dans le monde. Nous assistons, muets, à une lente et inexorable reconfiguration des équilibres de la planète. Le Nonce du Pape auprès de l’Union Européenne nous encourageait récemment à nous souvenir de ce qui a été à l’origine de l’Europe comme parade à une sorte de destruction physique, morale, spirituelle. Le permanent suspens qui plane sur les grands sujets de la bioéthique n’est pas pour rassurer le citoyen voulant bien laisser éclairer sa conscience au delà du socialement correct ( voir les déclarations de Mgr Aupetit, par exemple dans « Aujourd’hui dimanche » du 30 septembre ).
Dans la paroisse de Clermont nous sont proposés : outre la prière liturgique « ordinaire », les 24 heures mensuelles de prière et d’adoration, la journée de prière et de jeûne du premier vendredi du mois d’octobre, la prière du Rosaire dans les modalités annoncées par le Pape François ( voir ci-contre ). Chacun sait bien ce qui lui revient en conscience dans tout cet ensemble.
La fête paroissiale du 30 septembre était d’une amitié, d’une ferveur exceptionnelles. Qui aurait cru que tant de catéchistes se lèveraient au moment de la bénédiction rituelle ! Quel rassemblement aujourd’hui peut susciter une telle paix, une telle joie, une telle gratuité bien au-delà des mots ? Pour ma part j’y ai lu la foi profonde des chrétiens dans le mystère de l’église et leur confiance en ces prêtres que le Seigneur lui envoie ( 6 nous ont fait l’amitié de leur présence ).
L’image m’est venue du petit coin de rideau entre-ouvert sur l’ici et l’aujourd’hui de Dieu auprès de son Peuple. Sans doute pour le consoler et le rassurer quand il est tellement à la peine en ce contexte ici de grande ferveur et là de telle torpeur.
P. Bernard
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