
POÈME PASCAL «L’homme et ses fins dernières » Ces lendemains du passage de la Mort même, cet éternel présent de la Résurrection, grâce à l’œuvre commune du Père, du Fils, de l’Esprit, nous font voir la vie et les vivants d’un regard jamais tant émerveillé ni reconnaissant. Ils nous font échapper au Néant, ils nous offrent comme à nouveau l’œuvre de leurs mains. Les générations se succèdent comme les vagues sur la mer. Elles s’appellent, elles se poussent sous le même et unique soleil avec et par la même lune. La Pâque du Seigneur attire à Lui au long des âges le flux et le reflux des hommes, des femmes, des enfants. Sans rien modifier de l’océan, tout en le changeant radicalement. Fonds des eaux profondes, cimes du ciel se parlent, asseyent Néant, l’onéreux ennemi du genre humain en son effondrement. Chaque gouttelette de la mer, chaque cœur humain se voit mystérieusement associé à la transfiguration de toutes choses par la Grâce du Fils de l’homme. Il vit, Christ et Seigneur, lui qui approcha de si près la mort et ses affres et qui, pour moi, s’y livra à la face de Dieu. Que lui rendrai-je en retour ! Et que lui rendrons-nous, tous et chacun ! « Suspense » de l’Eglise pour ce temps et toujours !
P. Bernard Grenier
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